La vie familiale est rythmée par des joies, des défis et parfois des tensions qui peuvent sembler insurmontables. La thérapie familiale systémique est une approche thérapeutique qui considère la famille comme un système interactif, où chaque membre influence et est influencé par les autres.
Son objectif ? : Rétablir l’équilibre, améliorer la communication et résoudre les conflits en prenant en compte les dynamiques relationnelles.
Que vous traversiez une période de crise, de changement ou que vous souhaitiez simplement renforcer les liens familiaux, cette approche peut vous offrir des outils concrets pour avancer ensemble.
Découvrez comment la thérapie familiale systémique peut transformer votre quotidien.
Les principes de base de la thérapie familiale systémique
1. Une vision globale de la famille
Contrairement aux thérapies individuelles, la thérapie familiale systémique ne se concentre pas sur un seul membre, mais sur l’ensemble du système familial. Chaque comportement, chaque émotion, sont analysés dans leur contexte relationnel. Par exemple, les difficultés scolaires d’un enfant peuvent refléter des tensions entre les parents ou un stress familial non exprimé.
2. L’importance des interactions
Les thérapeutes familiaux systémique observent comment les membres communiquent, gèrent les conflits et s’organisent entre eux. L’accent est mis sur les schémas répétitifs (ex. : évitement des sujets sensibles, rôles figés) qui peuvent maintenir les problèmes.
3. La neutralité et la circularité
Le thérapeute adopte une posture neutre et bienveillante, sans désigner de « coupable ». Il utilise des questions circulaires pour explorer les perceptions de tous et donne la parole et l’écoute à chacun
4. Le changement par l’action
La thérapie ne se limite pas à la parole : elle propose des exercices concrets, des mises en situation ou des « propositions de tâches » à réaliser en dehors des séances pour expérimenter de nouvelles dynamiques.
Quels problèmes courants peut-elle résoudre ?
La thérapie familiale systémique est efficace pour soutenir et apporter des changements positifs dans une grande variété de situations comme :
- Les conflits familiaux : Disputes récurrentes entre parents et enfant, dans la fratrie, Divergences de point de vue sur l’aide à un parent malade ou vieillissant, Tensions après un divorce ou une recomposition familiale. Difficultés à communiquer sans cris ou malentendus.
- Les crises et transitions : Adaptation à une nouvelle situation, un deuil ou une maladie, Gestion des changements (naissance, départ des enfants, retraite). Soutien aux familles d’enfants ou adolescents en difficulté (échec scolaire, troubles du comportement).
- Les problèmes relationnels : Dépendance affective ou relations toxiques au sein de la famille, Isolement, incompréhensions, reproches incessants, Difficultés à poser des limites.
- Les traumatismes partagés : Conséquences d’un événement douloureux (accident, violence, perte d’emploi), Transmission de schémas familiaux (ex. : répétition de conflits non résolus entre générations).
Un exemple concret
La famille L. – Retrouver l’équilibre après une fausse couche
Situation initiale
Clara et Julien sont parents de deux enfants, Léa (10 ans) et Noah (7 ans). Après deux grossesses sans complication, Clara a subi une fausse couche à 5 mois lors de leur troisième grossesse. Depuis, le couple traverse une période de silence et de colère refoulée. Clara se sent coupable et isolée, tandis que Julien, ne sachant comment la soutenir, se replie sur son travail. Les enfants, témoins des disputes et du manque d’affection entre leurs parents, deviennent anxieux : Léa fait des cauchemars, et Noah se met à bégayer. La famille ne partage plus de repas ensemble, et les échanges se limitent aux tâches quotidiennes.
Approche thérapeutique
- Identifier les schémas de communication bloqués
- Observation : Clara et Julien évitent d’aborder le sujet de la fausse couche, par peur de raviver la douleur. Les enfants, quant à eux, perçoivent ce silence comme un tabou et osent à peine poser des questions.
- Cercle vicieux : Plus les parents se taisent, plus les enfants s’inquiètent, ce qui augmente les tensions (ex. : Noah fait des crises pour attirer l’attention).
- Créer un espace pour exprimer les émotions
- Exercice de la « lettre non envoyée » : Clara et Julien écrivent chacun une lettre pour exprimer ce qu’ils n’arrivent pas à dire (tristesse, colère, sentiment d’impuissance). Ces lettres ne sont pas échangées, mais lues à voix haute lors d’une séance, ce qui permet de libérer la parole.
- Métaphore du « pot de larmes » : Les enfants sont invités à dessiner ou à décrire leurs peurs (« Est-ce que maman et papa vont se séparer ? »). Le thérapeute utilise une métaphore (un pot où l’on dépose ses larmes pour les transformer en force) pour les aider à extérioriser leurs émotions.
- Recadrer les rôles et les attentes
- Travail sur la culpabilité : Clara réalise que son silence est une façon de protéger Julien, tandis que ce dernier comprend que son retrait est interprété comme de l’indifférence. Le thérapeute les aide à reformuler leurs besoins.
- Implication des enfants : Un temps familial est instauré chaque semaine, où chacun peut partager une émotion (positive ou négative) sans être interrompu. Par exemple, Léa avoue sa peur que « la tristesse de maman soit sa faute », ce qui permet à Clara de la rassurer.
- Ritualiser la mémoire du bébé perdu
- Création d’un rituel : La famille décide de planter un arbre dans leur jardin en mémoire du bébé. Cet acte symbolique leur permet de reconnaître collectivement leur perte et d’ouvrir un dialogue sur l’absence.
- Album des souvenirs : Les enfants dessinent ce qu’ils imaginent de leur petit frère ou petite sœur et les parents y ajoutent des mots sur leurs espoirs pour l’avenir. Cet album devient un support pour évoquer le sujet sans tabou.
Résultats après 8 séances
- Couple : Clara et Julien parviennent à parler de leur douleur sans s’accuser. Ils décident de continuer les séances de thérapie uniquement en couple pour approfondir leur reconstruction.
- Enfants : Les cauchemars de Léa diminuent et Noah retrouve une élocution fluide. Ils comprennent que la tristesse de leurs parents n’est pas liée à eux.
- Famille : La communication entre parents et enfants est plus adaptée car soulagée du poids des non-dits et des tabous. Chacun souffre moins individuellement car tous se soutiennent. Les parents sont mieux équipés pour entendre les besoins des enfants et y répondre.
Comme la famille L., vous traversez peut-être une épreuve qui semble avoir brisé les ponts entre vous. La thérapie familiale systémique ne supprime pas la douleur, mais elle offre un cadre pour la partager et reconstruire ensemble.
Et si vous donniez une chance à votre famille ?
La thérapie familiale systémique ne promet pas de solutions magiques, mais elle offre un espace sécurisé pour comprendre les blocages et expérimenter de nouvelles façons d’être ensemble. Que vous soyez confrontés à une crise ou que vous souhaitiez simplement renforcer vos liens, cette approche peut vous aider à écrire un nouveau chapitre familial, plus apaisé et épanouissant.
Prêt à faire le premier pas ?
Je vous propose un appel téléphonique découverte de 30 minutes, pour explorer comment la thérapie familiale systémique pourrait répondre à vos besoins. Ensemble, nous identifierons les dynamiques à travailler et les objectifs à atteindre.